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ABC News : Le Soudan fait face à une crise alimentaire tragique

Date: 20 février 2024

Source du clip de presse : Kyra Philipps, ABC News Live
Lien vers la source : Ici

Dans cette interview, Nic Pyatt, chef de mission par intérim pour NP Soudan, s'entretient avec Kyra Philipps, correspondante d'ABC News. Pyatt souligne les problèmes que le conflit en cours crée pour les civils, notamment les déplacements, la faim extrême et la besoins de protection.

KYRA PHILIPPS : L' le conflit au Soudan fait rage depuis avril et des millions de personnes ont été déplacées en raison des violents combats qui y ont lieu. Les forces armées soudanaises et le groupe paramilitaire Rapid Support Forces affrontent des femmes et des enfants pris entre deux feux, les forçant à quitter leurs maisons.  

Le Programme alimentaire mondial affirme que plus de 25 millions de personnes sont désormais aux prises avec des niveaux critiques de faim et de malnutrition, et que la situation ne fait qu'empirer. Nous sommes désormais rejoints par Nic Pyatt, chef de mission par intérim pour le Soudan chez Nonviolent Peaceforce. 

KYRA PHILIPPS : Plus de 7 millions de personnes seront confrontées à une faim extrême d’ici juin. C'est ce que dit une autre organisation, dont la vôtre. Comment peut-on même commencer à aider ? 

NIC PYATT :  C'est une très bonne question car la catastrophe à laquelle nous sommes confrontés actuellement au Soudan est si complexe, si vaste et très, très intense. La réponse est également très inadaptée à l’ampleur de la crise à laquelle nous assistons. La communauté internationale et les communautés locales font de leur mieux pour apporter leur soutien dans la mesure du possible. Mais l’année dernière, la réponse n’a été financée qu’à hauteur de 351 TP3T.  

Les ressources financières nécessaires pour pouvoir évoluer et répondre à ces besoins ne sont donc pas disponibles. Nous assistons à un effort massif de la part des communautés locales, des comités locaux, qui se mobilisent pour mobiliser autant de nourriture, d'eau et de vêtements qu'ils peuvent là où ils sont disponibles. Mais encore une fois, ils fonctionnent avec très peu de soutien extérieur. C’est donc très difficile à tous les niveaux en ce moment. 

KYRA PHILIPPS :  Un enquêteur indépendant de l'ONU vient d'effectuer sa 12ème visite dans ce pays. Que dit l'ONU de ce qu'elle a vu au Soudan et en plus de ce que vous venez d'exposer, y a-t-il d'autres préoccupations sur lesquelles nous ne nous concentrons pas ? 

NIC PYATT :  Je veux dire, je pense qu'il y a un énorme niveau de préoccupation dont on ne parle pas du tout au niveau international : ce que nos équipes voient sur le terrain chaque jour. Nous sommes maintenant dans ce conflit depuis 10 mois et la situation ne fait qu'empirer pour chaque communauté et pour chaque famille. Toute communauté vit dans la peur que les bombardements aériens quotidiens soient pris entre deux feux. Les femmes, en particulier, craignent quotidiennement pour leur sécurité, car le viol est une méthode très répandue utilisée par les groupes armés. Les écoles, les hôpitaux, les maisons ont tous été détruits.  

En anglais ou en français ou en arabe El-Fasher, Darfour Nord, où se trouve la majorité de mon équipe, il n'y a plus de médecins. Il n'y a pas de médecins spécialistes. Il n’existe que quelques médecins généralistes disponibles pour traiter une population de millions de personnes. Les mères sont terrifiées à l’idée que leurs enfants soient mobilisés dans des groupes armés. Les prix des denrées alimentaires ont augmenté. La nourriture n'est pas disponible. La crise de la faim, comme vous l’avez mentionné, arrive à nous. L’eau et les médicaments sont tous indisponibles ou trop chers pour les gens. L’impact que nous constatons sur le terrain par rapport à ce qui est discuté au niveau international ou couvert par les médias internationaux et par les gouvernements est donc complètement démesuré. 

KYRA PHILIPPS : L'ONU dit également qu'il y a un problème de déficit d'attention des médias à propos de la catastrophe au Soudan. Alors que pouvons-nous faire de plus ? 

NIC PYATT :  Il y a donc trois éléments clés, je pense. À l'heure actuelle, il faut reconnaître que le Soudan constitue la plus grande crise de déplacement au monde à laquelle nous assistons actuellement. Huit millions de personnes ont été contraintes de quitter leur domicile depuis avril de l'année dernière, soit la même population que la ville de New York. Il s’agit d’une énorme catastrophe et elle doit être reconnue comme telle. La médiatisation devrait donc suivre.  

En plus de ça, de nombreux gouvernements du monde entier doivent déployer un énorme effort diplomatique collectif pour faire pression sur tous ceux impliqués dans le conflit. Cette pression doit évidemment être exercée pour trouver une solution durable à long terme à ce problème. Mais en attendant, pour trouver des moyens et garantir que ceux impliqués dans le conflit assument leurs responsabilités de protection des civils et que ceux qui ont commis des atrocités de masse, des assassinats arbitraires, arrêté des gens simplement en raison de leur apparence, ces gens ont besoin être également tenu responsable. 

KYRA PHILIPPS : Eh bien, on en parle, c'est sûr ! Nic Pyatt, merci.  

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