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Les humanitaires accueillent avec prudence l'annonce du cessez-le-feu et exigent la fin de deux années de déplacement forcé des Palestiniens à Gaza.

Date: 13 octobre 2025

Téléchargez la déclaration et la liste complète des signataires sur le lien ci-dessous (disponible en anglais, arabe, hébreu, français, espagnol) :


L'annonce d'un cessez-le-feu offre un moment de soulagement et d'espoir tant attendu. Cependant, elle doit marquer le début – et non la fin – de l'engagement de la communauté internationale à assumer ses responsabilités.

Cette annonce de cessez-le-feu intervient dans un contexte de crise profonde, alors que la vie à Gaza est au bord du précipice. Une famine d'origine humaine s'est installée en raison du blocus israélien continu et illégal de la bande de Gaza, et des dizaines de milliers d'enfants risquent de mourir de malnutrition aiguë dans les prochains mois. Femmes, hommes, enfants et personnes âgées sont gravement privés des biens essentiels à leur survie et à leur dignité, notamment de nourriture, d'eau, de combustible, d'abris et de soins médicaux.

Les bombardements incessants et aveugles ont tué plus de 66 000 personnes et en ont mutilé plus de 150 000, laissant au moins 21 000 enfants handicapés, détruisant des quartiers entiers et anéantissant des générations de familles. Des milliers d'autres personnes sont toujours portées disparues sous les décombres. Plus de 921 000 habitations, 518 écoles, ainsi que des hôpitaux, des réseaux d'eau, d'éducation et de subsistance ont été détruits, endommagés ou contaminés par des munitions non explosées.

Aujourd'hui, 13 octobre 2025, cela fait deux ans qu'Israël a décrété le premier déplacement massif de 1,1 million de Palestiniens à Gaza – un ordre assimilable à un transfert forcé, un crime contre l'humanité et une « forme de punition collective interdite par le droit international humanitaire ». Au mépris de ses obligations juridiques internationales, Israël a déplacé de force et à plusieurs reprises au moins 1,9 million de personnes à Gaza, créant une catastrophe humanitaire où enfants, femmes enceintes, personnes âgées, personnes handicapées, malades et blessés peinent à fuir, à accéder à l'aide ou à survivre dans des conditions précaires.

Des transferts forcés ont lieu dans tout le territoire palestinien occupé. En Cisjordanie, y compris à Jérusalem-Est, des milliers de personnes ont été déplacées de force depuis octobre 2023. Le plus alarmant est le déplacement forcé massif d'environ 32 000 Palestiniens des camps de réfugiés de Jénine, Tulkarem et Nur Shams, dans le nord de la Cisjordanie, qui se voient refuser le retour jusqu'à aujourd'hui.

Le mois dernier, la Commission d'enquête internationale indépendante des Nations Unies sur le territoire palestinien occupé a conclu que les autorités israéliennes commettaient un génocide contre les Palestiniens de la bande de Gaza. Les dirigeants des principales organisations humanitaires ont appelé les dirigeants mondiaux à intervenir suite à la conclusion de l'ONU sur le génocide.

Ces conclusions imposent à tous les États des obligations juridiques claires : agir pour prévenir de nouvelles destructions, garantir la responsabilité et faire respecter les protections garanties par le droit international.

Le cessez-le-feu doit créer les conditions d'une action humanitaire sûre et respectueuse des principes, ainsi que de la protection des civils. À ce jour, l'accès humanitaire a été systématiquement refusé ou sévèrement entravé, des centaines de travailleurs humanitaires et de santé ayant été pris pour cible et tués. Malgré l'existence d'un mécanisme de coordination des Nations Unies, fondé sur des principes, qui a atteint les communautés malgré d'innombrables obstructions de la part des autorités israéliennes, l'aide a été restreinte par un modèle de distribution militarisé et dangereux, responsable de la mort de plus de 3 000 civils. Les convois d'aide sont bloqués, des ponts et des routes ont été démolis.

Les efforts diplomatiques ont trop souvent échoué à faire respecter le droit international ou à protéger les civils. Le cessez-le-feu doit servir de fondement à une action durable visant à rétablir la protection et l'accès humanitaire, à permettre le retour volontaire et en toute sécurité des personnes déplacées et à garantir l'obligation de rendre des comptes.

Nous, en tant que communauté des ONG humanitaires, appelons donc à :

  • Un cessez-le-feu permanent et significatif avec des garanties.
  • Toutes les parties doivent protéger les civils et les travailleurs humanitaires et de la santé.
  • Le retour sûr, volontaire et digne des Palestiniens dans leurs foyers sur l’ensemble du territoire palestinien occupé, accompagné d’une réponse humanitaire à grande échelle et suffisante pour répondre à tous les besoins.
  • La protection et la restauration des infrastructures et des services civils essentiels, notamment les systèmes de santé, d’eau et d’assainissement.
  • Un accès humanitaire complet et sans entrave, fondé sur des principes, aux organisations indépendantes afin qu'elles puissent fournir une assistance vitale complète et rapide, notamment en matière de nourriture, de médicaments, de carburant, de protection et de services essentiels à grande échelle. Tous les points de passage terrestres doivent être rouverts immédiatement et sans condition, permettant ainsi la libre circulation des personnes et des biens.
  • La libération immédiate des Palestiniens détenus arbitrairement, y compris ceux détenus sans inculpation ni jugement en tant que détenus administratifs.
  • La fin de la militarisation de l’aide et la suppression des obstacles, notamment le refus d’enregistrement des OING pour des motifs vagues ou fallacieux et l’obligation de fournir des listes de personnel.
  • Tous les États doivent remplir leurs obligations, y compris le devoir de prévenir de nouvelles atrocités criminelles, conformément au droit international, notamment à l’avis consultatif de la CIJ sur la présence d’Israël dans le territoire palestinien occupé, à la Convention sur le génocide et au droit international humanitaire.
  • L'arrêt immédiat du transfert d'armes, de pièces et de munitions vers Israël afin d'empêcher leur utilisation en violation du droit international, conformément aux dispositions du Traité sur le commerce des armes et comme prescrit par la résolution de l'Assemblée générale des Nations Unies sur l'avis consultatif de la CIJ sur la présence d'Israël dans le territoire palestinien occupé.
  • Une vision collective et transparente et une approche coordonnée pour soutenir la reconstruction de Gaza, une vision qui doit être portée par l’action et l’autodétermination palestiniennes. Le territoire palestinien occupé ne peut pas être une exception à la loi qui nous lie tous.
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