Renforcer la coordination pour une meilleure réponse humanitaire à Tonj Sud
L’intégration de la protection est essentielle pour garantir que la programmation humanitaire soit menée dans une optique de protection et de prise en compte des conflits, ainsi que pour garantir que la programmation intègre les besoins des membres les plus vulnérables de la communauté. Lorsque les partenaires non liés à la protection sont formés à l’intégration de la protection, leur programmation s’en trouve améliorée et ils peuvent mieux répondre aux besoins de tous les membres de la communauté. En tant que partenaire de protection de premier plan au Soudan du Sud, NP a formé des partenaires de tous les secteurs à l’intégration de la protection dans tout le pays.
En mars 2021, NP s'est rendu à Tonj Sud pour mener une évaluation de la protection et apporter une réponse immédiate aux problèmes de protection identifiés. Après avoir constaté qu'il n'y avait aucun partenaire de protection statique dans la zone, NP a décidé de mener une intégration de la protection pour les partenaires non liés à la protection opérant depuis la ville de Tonj afin de garantir la centralité de la protection dans leurs activités.
Le 30 mars 2021, NP a organisé une formation sur l'intégration de la protection pour 12 participants (neuf hommes et trois femmes) de quatre organisations partenaires : World Vision, l'Agence adventiste de développement et de secours (ADRA), le Comitato Collaborazione Medica (CCM) et l'Organisation pour l'harmonie des enfants (TOCH).
Au cours de la formation, NP a identifié deux partenaires chargés de la gestion des cas de violence basée sur le genre (VBG). Cependant, il n’y avait pas de coordination entre les partenaires et il n’y avait pas de voie d’orientation unifiée. Chaque partenaire avait sa propre voie d’orientation interne qui guiderait son organisation dans la réponse aux cas de VBG. Cette situation a parfois entraîné des retards dans la fourniture d’une réponse efficace à la VBG aux survivants. Cela peut être dû au manque de transport pour envoyer un survivant à Wau ou au fait de ne pas savoir qu’un survivant pouvait recevoir des services à Tonj South.
À la suite de ces constatations, NP a décidé qu’il était impératif d’adapter sa programmation pour répondre au manque de coordination entre ces partenaires de la lutte contre la VBG. Ainsi, le reste de la formation a offert à tous les partenaires un forum pour présenter leurs services afin qu’ils sachent quels services existaient dans la région et que les doublons et les lacunes puissent être réduits. Par exemple, au cours de cette session, il a été mentionné que le partenaire de santé de Tonj Town, Tonj South, avait la capacité de traiter les survivants de la VBG, réduisant ou éliminant ainsi la nécessité pour les autres partenaires de référer les survivants à Wau.
Cette situation montre l’importance des partenaires de protection pour assurer la protection des civils, même dans le cadre des programmes des partenaires autres que ceux de protection. Souvent, même avec les meilleures intentions de toutes les parties, la protection des civils peut être renforcée et la coordination peut être améliorée, ce qui conduit à un meilleur accès des communautés aux services.
Bien que la NP ne soit présente à Tonj Sud que depuis peu de temps, il est probable que les programmes de protection qu’elle a mis en œuvre dans la région auront des effets positifs à long terme et multisectoriels. La NP espère revenir à Tonj Sud à l’avenir et assurer le suivi du développement et de la diffusion du parcours d’orientation pour les victimes de violences basées sur le genre, ainsi que soutenir la mise en place et le renforcement de parcours d’orientation dans d’autres zones où elle opère.
* * *
L'équipe mobile de réponse à la protection (MPRT) de NP est financée par le Fonds humanitaire du Soudan du Sud (SSHF)