Au cours des deux dernières années, certains États membres ont exercé des pressions indues, y compris des menaces de retirer le financement de l'ONU, pour éviter d'être répertoriés dans vos rapports annuels, malgré des preuves vérifiées par l'ONU indiquant de graves violations des droits de l'enfant. En 2015, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a succombé aux pressions pour empêcher l'inscription des Forces de défense israéliennes, malgré une recommandation de sa représentante spéciale de l'époque, Mme Leila Zerrougui, de le faire sur la base d'un rapport documenté. série de violations graves pendant la guerre de 2014 à Gaza. En 2016, le secrétaire général Ban Ki-moon a de nouveau subi des pressions, cette fois de l'Arabie saoudite, pour retirer de sa liste les forces de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite. Les forces de la coalition dirigée par l'Arabie saoudite avaient été répertoriées pour les graves violations de meurtres et de mutilations d'enfants et d'attaques contre des écoles et des hôpitaux au Yémen.
 

La politisation de la liste est une chose contre laquelle la communauté internationale doit se prémunir collectivement. Une telle pression sape le principe de base selon lequel une partie au conflit est répertoriée pour une seule raison, c'est-à-dire un ensemble de preuves documentées et vérifiées par l'ONU de violations graves contre des enfants. Face à cette tendance inquiétante, organisations de la société civile vous ont demandé de mettre les droits de l'enfant au premier plan et d'assurer une liste crédible et précise des auteurs en 2017.

Nous comprenons que vous envisagez un « gel » en partie pour avoir plus de temps pour dialoguer avec les parties qui sont répertoriées ou qui pourraient l'être. Nous soutenons l'engagement total de l'ONU avec les parties concernées, mais pensons qu'un gel crée un précédent dommageable et sape la crédibilité de la liste. Après quinze ans de listes annuelles, les parties à un conflit armé doivent être bien conscientes que si elles commettent de graves violations contre des enfants, elles peuvent être inscrites. Leur accorder plus de temps pour prendre des « engagements » qui peuvent ou non être tenus ne fera que rendre le processus vulnérable à une politisation supplémentaire.

Nous croyons fermement que la liste doit être impartiale, basée sur des preuves vérifiées par l'ONU, et que toutes les parties doivent respecter la même norme. Une fois que les parties ont été inscrites sur la liste, elles devraient avoir toutes les possibilités de s'engager dans des plans d'action pour mettre fin à leurs violations et, une fois ces plans mis en œuvre avec succès, être retirées de la liste.

Les preuves de graves violations contre les enfants continuent d'être accablantes et, dans certains pays, ne font que croître. Face à l'impunité généralisée, ce n'est pas le moment de « geler » les nouveaux ajouts à la liste, mais de s'assurer qu'elle inclut tous les auteurs, sans exception. Agir autrement compromettrait votre initiative Human Rights up Front et vos efforts pour parvenir à la responsabilisation.

Nous vous exhortons à placer tous les auteurs sur la liste de 2017 annexée à votre rapport et à déclarer publiquement que votre bureau s'est engagé à établir une liste impartiale, basée sur des preuves et non sur la politique. Les enfants dont la vie est dévastée par un conflit armé ne méritent rien de moins.

Cordialement,

  1. 11.11.11   
  2. Alkarama           
  3. Amnesty International                                
  4. Association Nationale pour la Promotion de l'Education et la Culture (ANPEC Mauritanie)
  5. Centre pour les civils en conflit
  6. Le Centre pour la santé publique et les droits de l'homme de la Johns Hopkins Bloomberg School of Public Health
  7. Alliance des fonds pour l'enfance                                              
  8. Réseau international des droits de l'enfant (CRIN)                  
  9. Enfants Soldats International                                       
  10. Coalition Ivoirienne pour la Cour Pénale Internationale (CI CPI)
  11. La Coalition pour la Cour pénale internationale (CCPI)    
  12. Campagne colombienne contre les mines terrestres (CCCM)    
  13. Défenseurs de l'impartialité médicale 
  14. Défense des Enfants International          
  15. Société de droit de l'Afrique de l'Est
  16. Centre mondial pour la responsabilité de protéger 
  17. Le Centre de justice mondiale       
  18. Human Rights Watch  
  19. Interaction                                         
  20. Bureau international des droits des enfants 
  21. Coalition internationale pour la responsabilité de protéger
  22. International Fellowship of Reconciliation – Autriche    
  23. Projet de justice internationale
  24. Le Comité International de Secours
  25. Le Partenariat Moyen-Orient et Afrique du Nord pour la prévention des conflits armés 
  26. Conseil norvégien pour les réfugiés     
  27. Nonviolent Peaceforce                                 
  28. Mouvement permanent pour la paix
  29. Forum des ONG pakistanaises
  30. Médecins pour les droits de l'homme     
  31. Protection contre les armements
  32. L'Initiative Roméo Dallaire Enfants Soldats
  33. Sauver les enfants    
  34. Un monde plus sûr   
  35. Fédération Internationale Terre des Hommes
  36. Association des Nations Unies République Démocratique du Congo (UNA-RDC)
  37. Vision GRAM – Internationale 
  38. Enfant de guerre   
  39. Initiatives des femmes pour la justice de genre
  40. Mouvement fédéraliste mondial – Institute for Global Policy
  41. World Voice Ouganda