Symposium sur la paix de La Haye
Le 21 septembre, lors de la Journée internationale de la paix, le Manifeste pour la paix : « Laissez les enfants jouer : Investissez dans la paix » a été présenté à La Haye, aux Pays-Bas. L'organisateur du manifeste et de l'événement suivant était EIRENE NL, une organisation qui commence par la non-violence pour "travailler globalement à la réalisation de la paix et de la justice". Le lendemain, 22 septembre, il a été présenté à la commission des affaires étrangères du parlement néerlandais et accepté par Fred Teeven, ancien secrétaire d'État à la sécurité et à la justice.
Le Manifeste pour la paix souligne la nécessité d'utiliser des moyens non violents pour prévenir, intervenir et résoudre les conflits et les guerres dans le monde. Il offre un aperçu de la diplomatie et du travail de paix civil non armé (UCP), qui est déjà mis en œuvre par un certain nombre d'organisations de paix néerlandaises. Ces organisations soulignent qu'elles peuvent être plus puissantes et efficaces avec le soutien du gouvernement. Le manifeste n'est en aucun cas un modèle, mais plutôt le début d'une discussion constructive sur la création d'une paix durable. Le public et les politiciens néerlandais se familiarisent avec l'UCP à travers des histoires intéressantes de travailleurs de l'UCP du monde entier.
(Publié le 7 janvier 2016)
S'exprimant au nom de Nonviolent Peaceforce (NP), Stephanie Buljugic a expliqué que «UCP fait une différence et a un impact. Ce n'est pas un add-on consommable. Plus important encore, les acteurs locaux ont la primauté en termes de a) évaluation des menaces, b) conception de la protection et c) mise en œuvre.
Outre Mme Buljugic parlant de ses expériences au Sud-Soudan et au Sri Lanka pour NP, Mieke van Opheusden a parlé de son travail au Guatemala pour Peace Brigades International, Maarten van der Werf a parlé de son travail à Hébron, Territoires palestiniens pour Christian Peacemaker Teams- NL et Stéphanie Mbanzendore ont prononcé un discours sur la montée des tensions dans son pays d'origine, le Burundi.
Dans les notes de Stéphanie pour l'événement, elle met en évidence plusieurs recommandations importantes :
1. Un changement global dans le département du maintien de la paix est requis.
2. Le primauté des acteurs locaux doit être un guide d'analyse et de planification. Les communautés locales et les dirigeants et surtout les femmes doivent être impliquées tout au long du processus continu, mutuel et non extractif.
3. Le cas échéant, L'UCP devrait être expressément inclus dans les mandats de mission
4. Le Conseil de sécurité, les organes de l'ONU et les États membres doivent veiller à ce qu'il y ait un financement adéquat pour que l'UCP s'adapte aux besoins.
5. Compte tenu des contributions positives des acteurs de la protection civile non armée, les missions doivent travailler en étroite collaboration avec les communautés et les organisations non gouvernementales nationales et internationales dans la protection directe et la construction d'un environnement protecteur.
6. Et enfin Les troupes de maintien de la paix ainsi que le personnel des affaires civiles devraient suivre une formation UCP, en utilisant le cours d'apprentissage en ligne de l'UNITAR sur l'UCP qui sera disponible à la mi-janvier 2016.
Tous les quatre ont reçu le prix "Peace Hero 2015", en signe de leur travail important. Le symposium sur la paix visait à exhorter tous les Néerlandais, et en particulier les parlementaires, à envisager sérieusement et à soutenir (financièrement) l'UCP et la diplomatie comme un moyen efficace et une alternative à l'intervention militaire.